La géothermie réversible aux 26 Couleurs

LA GEOTHERMIE REVERSIBLE AUX 26 COULEURS

Un peu de technique (simple promis !!). Les 26 couleurs sont chauffées ou rafraichies en prenant de la chaleur dans le sol sous l’esplanade située devant le bâtiment. Par l’intermédiaire de 27 sondes verticales d’une longueur de 100m chacune on prélève de la chaleur dans le sol en utilisant deux PAC (Pompe A Chaleur) qui délivrent alors dans le bâtiment :Le saviez-vous ? Les 26 couleurs sont chauffées ou rafraichies par un système de géothermie réversible qui a permis de diviser la consommation (donc la facture) d’énergie du chauffage et du rafraichissement par 9 par rapport à ce qui était prévu initialement : un chauffage électrique direct.

  • de l’eau chaude pour des radiateurs ou de l’air chaud dans la ventilation dans la phase chauffage,
  • ou de l’eau fraiche et de l’air frais dans la phase rafraichissement.

Pour une petite installation comme une maison individuelle, le sol autour d’une sonde reprend sa température initiale naturellement d’une année sur l’autre, mais ici le volume de sol sollicité est tel que pour l’année suivante de chauffe le sol n’est pas revenu à sa température initiale, mais reste plus froid que l’année d’avant et ainsi de suite, ce qui, à terme, ferait baisser beaucoup l’intérêt de cette solution.

C’est là qu’une idée géniale d’un jeune industriel Français intervient. Pour illustrer cette idée il considère que le volume de terrain sollicité est un coffre-fort de chaleur.

Comme dans un coffre-fort, pour pouvoir retirer de l’argent il faut en ajouter de temps en temps, sinon il n’y en a plus très vite.

Et bien son idée est de remettre de la chaleur gratuite dans ce volume lorsqu’on n’en retire pas. C’est la géothermie réversible.

En hiver cela fonctionne comme décrit précédemment et le reste de l’année, et surtout en été, on vient faire circuler dans les sondes de l’eau chauffée par des capteurs solaires thermiques (120m2) installés sur le toit des 26 couleurs, ce qui remet le volume de terre à la température qu’il avait un an avant au début de la période de chauffe des 26 couleurs.

Pour cela il a fallu convaincre l’architecte des monuments historiques de poser des capteurs solaires thermiques sur un monument classé. Ce qui a été fait, en argumentant que ce bâtiment à son époque était « hi Tech » donc on pouvait aujourd’hui y installer de la « hi Tech »

Grâce à cette installation la facture de chauffage/rafraîchissement a été divisée par 9. Le surcoût de l’installation par rapport à l’installation prévue a été pris en charge par l’ADEME et par le conseil général de Seine-et-Marne de l’époque pour son exemplarité. Il n’y a pas eu de surcoût pour la municipalité et depuis elle fait de grosses économies sur le fonctionnement de l’établissement.

De plus il n’y a aucun entretien sur les capteurs solaires, ni sur les sondes. Seules les PAC nécessitent un entretien mais pas supérieur à celui d’une chaudière classique.

Les 26 couleurs ont été le premier bâtiment de France utilisant cette technique de chauffage/rafraîchissement. Technique qui va tout à fait dans le sens du développement durable car elle utilise deux énergies renouvelables : la géothermie et le solaire.

C’est aussi le premier bâtiment classé de France à utiliser des capteurs solaires thermiques installés sur sa terrasse.

Jacques Dérognat

Professeur Agrégé à l’Ecole Normale Supérieure de Cachan à la retraite, auto-entrepreneur conseil en Maison durable H.Q.E. (Haute Qualité Environnementale)

 

 

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *