Ciné-Club La Vie est belle

Merci à Daniel Martel et à Hélène Couderc pour le compte-rendu de la soirée.

Bien que programmé entre Noël et la fin de l’année et largement diffusé sur les chaînes de télévision la projection du film « La vie est belle » de Frank Capra a été très appréciée par une trentaine de cinéphiles.

La soirée a commencé avec une courte présentation de la biographie du réalisateur et de son film.

Un débat s’est installé après la projection, on peut noter :

Frank Capra reste incontestable pour réaliser des films humanistes. Les tragédies humaines restent d’actualité.

Ce conte moral véhicule aussi des valeurs qui font du bien. C’est un mélange d’émotion, de désespoir et de drôleries avec beaucoup de sincérité. 

Genèse du film et petites histoires:

Capra cherche donc après la création de sa compagnie un scénario pour monter un nouveau projet.

On lui propose alors une nouvelle : « The greatest gift » (le plus beau ou plus grand cadeau) et Capra estime que c’est l’histoire qu’il a recherchée toute sa vie.

Il enrichit ce conte de Noël d’une multitude de détails ramenant à sa propre vie car il  se retrouve dans les doutes et les peurs du héros.

L’histoire commence la nuit de Noël 1945, dans la ville de Bedford Falls que nous ne quitterons pas du film, comme son héros Georges Bailey.

C’est un homme idéaliste, un peu naïf, altruiste interprété par James Stewart qui a déjà incarné ce type de héros cher à Capra dans « Vous ne l’emporterez pas avec vous » et « M. Smith au Sénat ».

Cette nuit de Noël, Georges Bailey est désespéré. Il s’est dévoué toute sa vie pour les autres en sacrifiant ses rêves d’évasion et se retrouve face à une situation financière désastreuse. Il songe à mettre fin à ces jours… Mais un ange de deuxième classe, Clarence descend sur terre pour l’aider.

Ce film désespérement optimiste, dont Capra pensait que c’était son plus grand film ne connut malheureusement pas le succès auprès du public et fut démoli par les critiques qui le trouvaient trop mièvre. Capra dut dissoudre sa société de production.

Dans son autobiographie, Capra écrit : «  La vie est belle n’était fait ni pour les critiques blasés, ni pour les intellectuels fatigués. C’était mon type de film pour les gens que j’aime, un film pour ceux qui se sentent las, abattus et découragés… Un film pour leur dire qu’aucun homme n’est un raté.

Bien des années plus tard, ce film a eu sa revanche puisqu’il est dorénavant diffusé chaque année aux Etats-Unis pendant la période de Noël.

Un film remarquable par :
  • Son décor gigantesque
La ville de Bedford Falls fut intégralement construite dans les studios de la RKO à Encino en Californie. Le plateau a été bâti en deux mois et reste l’un des plus grands décors jamais construit pour un film américain : 16 000 mètres carrés. Il comprenait 75 magasins et immeubles, une rue principale de 275 mètres, une usine et un quartier résidentiel.
  • Une innovation
Avant « La Vie est belle », on représentait la neige à l’écran avec des cornflakes peints en blanc. Mais, ils faisaient tant de bruit en tombant qu’on devait réenregistrer les dialogues plus tard. Pour ce film, Frank Capra tenait à enregistrer directement le son. Ainsi, une nouvelle technique fut inventée, utilisant un produit chimique de lutte contre le feu, du savon et de l’eau. Cette mixture était projetée à haute pression à travers une machine à vent ce qui permettait de faire tomber la neige silencieusement. Le département son de la RKO reçut d’ailleurs un Oscar spécial pour le développement de cette nouvelle technique.

En attendant notre prochain rendez-vous Ciné-Club de janvier, je vous laisse apprécier à nouveau le magnifique final du film. A bientôt aux 26 Couleurs.

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