Et Révélateur de perspectives! Si comme moi, vous pensez que David Hockney se résume au peintre des piscines et des couleurs flashy, vous serez surpris de découvrir les multiples facettes de l’artiste au cours de la rétrospective qui se tient jusqu’au 23 octobre 2017 au Centre Pompidou.
Inspirations
Il peint en empruntant aux grands maîtres (Bacon, Matisse, Balthus, cubistes…) ou en réaction au courant en vogue du moment (formalisme).
Un fabuleux portraitiste
Il travaille d’après photo. Ses doubles portraits, notamment, sont remarquables en ce qu’il révèlent, aussi, de la relation entre les protagonistes.
La photo multiple
Il use de la photo comme outil pour composer ses toiles avant de les peindre ; mais aussi en tant que medium pour décomposer une scène, expérimenter avec les panoramas. Il joint ensemble des polaroids, des photos. Les détails forment un tout. Le photomontage montre une simultanéité d’instants.
Ses recherches s’étendent à la vidéo, à l’Ipad ou à l’Iphone. Son installation vidéo « The Four Seasons » consiste en 4 écrans (se faisant face 2 par 2) qui projettent simultanément le même sentier mais en quatre saisons différentes. Sa démarche n’est pas sans rappeler les séries de Monet – peintre que Hockney admire.
Perspective inversée
La peinture d’Hockney démontre aussi de cette volonté d’embrasser plusieurs points de vue sur une même surface, à l’instar des cubistes en leur temps. Les paysages sont « enveloppants » et affichent tout un panorama sur la même toile, en une perspective dont les lignes de fuite s’élargissent vers l’horizon.
Sphash!
Enfin, en fil rouge, bleu : toujours la piscine, turquoise, aux reflets changeants et qui sent le chlore… L’eau azurée est de toutes les formes, de toutes les techniques, de toutes les expérimentations. Luxe, calme et volupté…
Impossible d’y échapper. Allez-y, plongez!